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JOURNAL DE BORD D’UN PETIT ANGE tombé sur Terre -8-

– je pèse 9,3 kg, je n’ai pas été mesuré récemment… – 

Samedi 11 août 2018 au soir, j’ai eu exactement 7 mois.

Dimanche 12 aout : je monte à cheval pour la première fois ! Et j’adore ça !!!

Super journée avec Papa et Maman, comme la veille. Maintenant que j’ai plus souvent des moments avec eux deux ensemble, je suis moins excité quand ils sont là tous les deux et j’arrive mieux à dormir. Ce matin je n’ai demandé instamment mon petit déjeuner qu’à 7h30. Ensuite, vers 9h30, une fois repu et ayant bien joué, j’ai dormi deux heures d’affilé dans le parc et eux dans leur lit. C’était calme, pas un bruit, ambiance ouatée… 

En fin d’après midi, après mon goûter, ce fut le branle-bas de combat ! On chargea les deux voitures. Maman me prit dans la sienne et Papa nous suivit avec la mini. On arriva chez Duende, je reconnus tout de suite l’écurie, ce n’était pas la première fois qu’on y venait !

On me mit dans la poussette et en avant vers le pré de mon Duendinou. De retour aux bâtiments de l’écurie, il vint me dire bonjour, avec sa tête de poney dans la poussette, tenu par Maman, bien sûr ! J’était trop content, tout excité de voir sa grosse tête s’approcher de moi avec autant de douceur que de curiosité.

Il me chatouilla les pieds avec ses moustaches et ses lèvres veloutées. Je riais aux éclats !

J’avais trop envie de le toucher, mais comme j’étais attaché dans la poussette ce n’était pas évident !

Maman le prépara rapidement et, ensuite, on se rendit dans la carrière tous les quatre. Lâché avant l’entrée et il y rentra tout seul, au galop, trop content d’aller se défouler ! Il me tardait de pouvoir galoper comme lui, sur mes gambettes musclées ! Maman me sortit de la poussette et me prit dans les bras. On était au milieu de la carrière et on suivait Duende pour qu’il galope encore plus vite.

Parfois, Maman courrait, elle aussi, et ça me faisait trop rire !!! C’était vraiment génial de courir en même temps que Deunde, dans les bras de Maman !

Puis, Maman s’est accroupie et Duende est immédiatement venu nous voir.

J’ai pu le toucher, sur le nez, les joues. On s’est relevé et j’ai continué à jouer avec lui.

Je m’accrochais à son licol ; j’adorais les sangles et les trucs comme ça. Je ressemblais à un petit singe qui voulait se prendre à un arbre !

Duende était d’un calme et d’une patience exemplaires. 

On se souvenait l’un de l’autre. Lui, il savait que j’étais un bout de Maman et que j’avais besoin d’être protègé. Il se souvenait de l’époque où j’étais dans le ventre de sa « maîtresse-maman » et qu’il était tout doux avec nous, pour ne pas me faire mal. Puis, j’étais revenu, tout petit, dans les bras de Maman, cette fois-ci. Il m’avait reconnu, reniflé doucement de la tête au pied, avec sa douceur de grosse peluche vivante. Maman m’y avait ramené plusieurs fois et on avait fait des promenades, moi dans la poussette et elle qui tenait Duende en main, ou même qui le montait quand quelqu’un d’autre pouvait s’occuper de moi dans ma poussette ! Parfois, c’était une amie à elle qui était avec Duende. En tout cas, nous nous étions déjà promenés souvent tous les deux, Duende et moi, dans la nature environnante. On était connecté, solidaires, un peu frères, en fait. Les deux bébés de Maman, ses deux petits gars, en tout cas !

Une fois que Duende eût galopé plusieurs fois, Maman demanda à Papa de venir pour qu’il tienne Dudu (même si ce n’était pas vraiment utile). La dernière fois que Maman avait essayé de me mettre dessus (il y a déjà plusieurs mois de cela), Duende avait eu peur. Je n’étais alors pas encore aussi attiré par lui, pas encore enclin à le toucher comme je le faisais aujourd’hui. Je ne ressemblais pas encore vraiment à un petit garçon, mais plutôt à un mollusque un peu flasque !

Cette fois-ci, il n’eut pas peur et, moi, je me suis régalé. Maman lui avait mis un tapis tenu par un surfaix. J’étais bien calé sur mon super fauteuil vivant, mouvant.

Devant, il y avait de longs poils noirs. Plus longs que ceux de notre chat Yuki. En fait, c’était sa crinière et j’avais trop envie de l’attraper !

J’ai des gènes de cowboy ! Je voulais déjà me tenir à la crinière pour ne pas tomber ! 

Puis Maman me remit dans la poussette et c’est elle qui monta sur Dudu ! On est parti tous les quatre sur la route. Papa poussait la poussette, Maman était devant moi et se retournait pour me faire des grimaces et de gros sourires. Elle était trop heureuse, ça se sentait ! Rien à voir avec quelques jours plus tôt. Du coup, je l’étais moi aussi ! Et je lui rendais ses sourires en gesticulant de bonheur. Je l’aurais bien rejointe !

On a marché comme ça un petit moment. Enfin, moi je roulais, plutôt, et Maman chevauchait. Ce sont Papa et Duende qui marchaient ! C’était trop bien. Ce coin de campagne était rempli de bonnes énergies, je m’y sentais extrêmement bien. La végétation était luxuriante. C’était calme et vert. Des oiseaux de proie planaient, à l’affut des rongeurs très nombreux dans les haies et fourrés de ce paysage de bocage… Ça sentait bon l’herbe coupée… On est arrivé au pré de Maman. Papa m’a dit : 

«  Tu es au terrain de Maman ici. Elle a rajouté : 

– On est chez nous et surtout chez Kolina et Duende ! »

Maman m’a ressorti de la poussette, après avoir lâché Duende dans le vert pâturage. Au lieu de partir comme un fou, il a marché quelques pas et s’est arrêté pour brouter, à une dizaine de mètres. Il n’a même pas levé la tête, pour voir ce qu’il y avait autour de lui. La sérénité incarnée !

Maman était étonnée. Quelle différence avec Kolina, qu’elle avait amenée quelques jours avant. La grande jument avait humé l’air, tout regardé, et même suivi Maman pour faire le tour, comme pour se rassurer. Alors, seulement, elle était partie au galop, en décochant quelques ruades de joie. Elle n’avait pas mangé, trop curieuse de ce nouveau terrain. Devant ce constat, Papa répondit à Maman : 

« Ils n’ont pas le même caractère, c’est sûr !  Elle rajouta :

– Oui, Duende est comme toi et Kolina comme moi ! » Et là il répondit qu’il avait pensé exactement la même chose, au même instant ! Ils sont connectés, mes parents.

Maman m’a pris dans les bras et amené vers Duende, pendant que Papa immortalisait l’instant. Elle m’a remis sur le dos de Dudu.

Je me cramponnais avec mes pieds, comme si ma vie en dépendait ! Et j’étais toujours captivé par les crins noirs de sa crinière, que je voulais à tout prix mettre à ma bouche, comme tout ce que mes mains parvenais à attraper.

Maman dit à Duende « Marcher !» et il avança doucement, pas à pas, comme pour ne pas me brusquer, c’était génial ! Moi qui adorait quand ça bougeait, que ça balançait, que ça secouait, j’étais aux anges ! Je jubilais. Et pas que moi !

On a passé un bon moment comme ça, je ne voulais plus descendre, même si je commençais à être fatigué ! Maman m’a remis dans la poussette et on est rentré. Pour que je puisse m’endormir (ce dont je n’avais pas l’intention, même si le besoin était bel est bien là), Maman resta derrière avec Dudu et à pied. Une fois aux écuries, j’étais vraiment très, très fatigué. Papa me mit dans sa voiture et on rentra à la maison.

Là bas, je vis Mamie Yvonne et Tatie Michelle, comme tous les soirs. Je leur fis de grands sourire car j’adorais les voir ! Surtout Mamie. Depuis qu’elle avait appris mon existence, elle était folle de bonheur et je sentais son amour depuis toujours. Elle avait tellement craint ne pas me connaître dans cette vie terrestre… Elle avait prié la vierge Marie tous les jours, pour que son souhait de me rencontrer se réalise. Tant de décennies nous séparaient ! Presque un siècle… Ses prières ont été exhaussées. Elle me connaissait, en chair et en os ! Et, depuis ma naissance, mes parents ont toujours fait en sorte qu’elle et moi puissions nous voir le plus souvent possible. Alors, pour se connaître et s’aimer, pas de problème pour nous deux! Elle me chantait des chansons et tenait à toujours me prendre dans ses bras, même si je devenais de plus en plus lourd et grand. Alors, pour ne pas la fatiguer, je m’efforçais toujours à être très calme quand j’étais dans ses bras. Et puis, c’est elle aussi qui me calmait. Elle dégageait le même « je ne sais quoi » que Papa, qui apaisait instantanément. Telle mère, tel fils !

Tatie m’a appris un nouveau truc trop rigolo. Elle chantait et bougeait la main en même temps :

« Main, main, jolie main, pour manger la soupe. Main, main, jolie main, pour manger la soupe de pain. » 

Je fis exactement comme elle avec ma main, ce qui mit tout mon public en extase ! J’adorais bouger les mains ! Maintenant qu’elles m’obéissaient beaucoup mieux qu’avant, c’était encore plus rigolo !

Pendant ce temps, Maman est retournée voir sa Kolina chérie. C’est pour ça que Papa et Maman avaient pris deux voitures. Elle boitait toujours, mais moins. Maman pensa que cela pouvait aussi être dû au temps, qui avait changé d’un coup cette semaine. D’une canicule intense et durable, le temps était devenu plus frais et beaucoup plus humide. Et comme Kolina souffrait d’arthrose, elle était sensible aux changements de temps et à l’humidité, comme de nombreuses personnes âgées ou victimes de fractures.

Maman l’a douchée. Son tendon avait un peu dégonflé depuis la veille, grâce au cataplasme à l’arnica. Mais le problème venait du pied lui-même, première articulation… Rien à faire d’autre que lui donner des anti-inflammatoires naturels et une dose maximale de bonne énergie. Car il était possible que Kolina ait été sensible à la baisse d’énergie de Maman et que cela ait allumé son alarme à elle. Celle de Maman, c’était le dos. Dès qu’elle était fatiguée, elle avait des contractures très douloureuses. Kolina, pour sa part, avait un gyrophare au bout de ses antérieurs… Boostée d’énergie par ce moment génial avec Papa, Duende et moi, Maman essaya de lui transmettre ces belles vibrations pour qu’elle guérisse très vite. 

Il me tardait que Maman m’amène voir Kolina, aussi. Je n’aurais pas peur, c’était sûr… J’aimerais bien qu’elle m’aime et ne soit pas seulement jalouse… J’essaierais de lui expliquer que si je rendais Maman heureuse, elle en profiterait, elle aussi. Même si j’avais parfaitement conscience que je lui prenais aussi beaucoup de temps, qu’elle consacrait auparavant à ses autres enfants poilus…

C’est Maman qui m’a couché, en rentrant, à plus de 21h30, avant sa traite du soir… Je me suis endormi très vite, en rêvant de mer et de chevaux, les deux passions de mes parents, et bientôt peut-être les miennes…

Semaine du 13 au 19 août 2018

Lundi 13 août : RAS

Mardi 14 août : Maman et Kolina au futur bar à cavall’

Aujourd’hui, j’étais chez Laëticia et Maëlys pour que Maman puisse allez s’occuper de Kolina. Elle m’a raconté leur joli moment passé ensemble, quand elle est venue me chercher. Ce qu’elle m’a raconté m’a apaisé à un tel point que je me suis endormi… Epuisant de jouer avec ma chérie Maëlys !

Kolina boitait moins. Le « soin énergétique » de Maman, la veille, avait-il porté ses fruits ? Le temps était passé à la tramontane, du coup il y avait moins d’humidité dans l’air, ce qui pouvait aussi diminuer les douleurs articulaires de ce colosse aux pieds d’argile.

Cette fois-ci, Maman avait prit le temps de la brosser et de la pomponner. Elle était inquiète car, même avec du foin à volonté, Kolina maigrissait. Maman eut de nouveau des doutes quant à l’alimentation distribuée dans cette écurie. Ce n’était pas la première fois… Pour elle, c’était le souci dans cette l’écurie. Mais pas possible de mettre Kolina ailleurs pour le moment, il fallait faire avec… En attendant de trouver une autre solution plus tard. 

Comme si on avait entendu son message, la maman d’une ado qui avait son cheval en pension aux écuries vint l’interpeller, juste à ce moment-là. Elle avait vu le panneau « cours de maths » sur la voiture de Maman. Pour Maman, c’était le signe qu’elle devait rester dans cette écurie avec Koko pour l’instant !

Arrivées au terrain, Maman avait lâché Kolina et s’était posée sur le tapis qu’elle avait enlevé du dos de sa jument.

Kolina était partie tranquillement, doucement. Un peu comme la dernière dois. Mais elle n’était pas restée collée à Maman, quand même. Elle avait fait un petit cercle, comme pour explorer, puis était revenu vers sa maman. Elle avait pris un câlin, pour se rassurer et était repartie, du même pas dynamique, mais sans précipitation. Elle avait recommencé plusieurs fois, en agrandissant le cercle petit à petit, comme si revenir voir Maman lui était nécessaire pour prendre confiance, dans ce lieu encore peu connu.

Maman lui avait expliqué, dans un câlin, qu’elle avait surtout acheté ce terrain pour elle, pour qu’elle ait de la place pour brouter et se défouler… Kolina avait parfaitement compris. Cette fois-ci, elle était partie au galop, avec un coup de cul de joie (comme lors de sa première venue). Puis, elle avait fait tout le tour du terrain au galop ! Ellet était revenue vers Maman pour un câlin, mais était repartie très vite, comme un boulet de canon ! Elle avait galopé et trotté un bon moment, ne pensant plus à sa boiterie des derniers jours. Maman l’avait sentie heureuse et chez elle ! 

A un moment donné, une voiture utilitaire s’était arrêté au bord du terrain. Il s’agissait de David Marty, je vous avais déjà parlé de lui. C’était un voisin de Maman, du coup, éleveur de chevaux lusitaniens et accessoirement ancien joueur à l’USAP. C’est lui qui avait fait les foins dans le terrain en début d’été. Il avait dit à Maman qu’il trouvait que Kolina était un très joli modèle. Alors que Maman s’inquiétait de sa maigreur actuelle, il lui avait répondu que, pour lui, elle était très bien comme cela. Encore comme un signe pour rassurer Maman au sujet de sa grande protégée…

Etrangement, au retour, Kolina reboitait, au point que Maman hésita à descendre de son dos… Elle n’avait pas envie de rentrer à l’écurie, la kokotte ! Trop heureuse dans sa nouvelle propriété, notre princesse…

Mardi 15 août : RAS

Nuit du mercredi 15 au jeudi 16 août : insomnies, nuit étrange…

Maman s’est réveillé un peu après 1h du matin, angoissée, avec une mauvaise sensation dans le cœur. Le bruit du ventilateur la stressait, elle avait l’impression de m’entendre pleurer. C’est ce qui l’avait réveillée. Elle est montée faire pipi, et, dans le couloir, derrière la porte des WC, elle vit comme une ombre noire. Depuis longtemps, elle sentait un présence maléfique à cet endroit. Yuki y avait passé du temps bien avant ma naissance, comme pour purifier l’endroit. Et moi, j’y ai passé du temps aussi, pendant mes premiers mois, dans mon transat, pendant que Maman se douchait et se préparait le matin. Parfois, je sentais de mauvaises ondes et je me mettais à pleurer. Maman pensait que c’était parce quelle était pressée et que je sentais son stress qui, du coup, me contaminait… Mais il y avait autre chose, je le sentais, je le savais, comme Yuki. Nous avions des antennes…

En redescendant, elle est passée me voir et je crois que c’est là que je me suis réveillé. Je n’étais pas bien. Papa et Maman essayèrent de me rendormir. Je me calmais cinq minutes, puis je repleurais. J’avais à la fois faim et mal au ventre. Une sensation bizarre. 

Finalement, après une heure sans parvenir à me rendormir, Maman me fit un biberon que je bus dans ses bras, dans le lit de ma chambre, là où elle me donnait la tétée, il n’y avait pas si longtemps, encore… Je me calmais un peu. Mais une fois le biberon fini, je râlais en me frottant les yeux. J’avais sommeil, mais mal au ventre. Maman me berça, revint ensuite plusieurs fois à mon chevet car je perdais la suçu et gesticulais dans tous les sens. Finalement, ce fut Papa qui me rendormit en me berçant et en me chantant des chansons, comme il n’y avait pas si longtemps encore, là aussi…

Le matin, je dormis, du coup, un peu plus longtemps que d’habitude et me réveillais avec un énorme caca qui déborda même dans le lit ! Je ne vous parle pas de mon body et de la turbulette !!! Maman comprit pourquoi j’avais eu une insomnie… Mon ventre me tourmentait. De mauvaises ondes avaient assurément traversés la maison cette nuit !

Tout comme, d’ailleurs, le lumière intense du bateau de pêche, juste en face de la véranda, à 3h du matin ! Mais ça, c’était une autre histoire… La lumières face aux ténèbres ?

Jeudi 16 août : Maman rencontre Loreena.

Loreena est une élève de Maman, pas n’importe laquelle. Je vous ai déjà souvent parlé d’elle. Ses parents m’ont déjà gardé pendant que Maman lui donnait un cours, pas plus tard que vendredi dernier, d’ailleurs. Souvenez-vous ! C’est une fille hypersensible, réceptive aux énergies, aux champs énergétiques et électromagnétiques, ainsi qu’à d’autres liens à l’autre monde… Elle aussi a de sacrées antennes 😉 !

Elle était déjà venue voir Duende, avec Maman, pour du travail à pied, et avait eu un très bon contact avec lui. Loreena était également déjà venue voir Kolina, et bien qu’elle soit impressionnée par sa puissance, elle avait beaucoup aimé sa sensibilité. 

Aujourd’hui, elles avaient prévu initialement d’aller à plage avec les deux chevaux. Mais comme Kolina boitait, ces derniers jours, Maman ne voulait pas la faire forcer forcer. Déjà mardi, elle lui en avait trop demandé… De plus, Loreena avait une amie chez elle qu’elle ne pouvait pas laisser toute seule. Maman proposa donc de profiter du fait qu’elles soient là toutes les deux pour amener les chevaux au terrain ensemble, pour la première fois.

Mais les choses se passèrent tout autrement, comme si c’était écrit… 

La selle de Duende étant en réparation, une longue balade était de toute façon inenvisageable. Par contre Loreena pouvait monter Duende jusqu’au terrain tranquillement, avec le tapis fixé par le surfaix. Maman fit d’abord un test dans la carrière. Mais Loreena, habituée à monter avec une selle, ne se sentie vraiment pas à l’aise en tapis. Ce n’était pas très prudent de sortir comme cela.

Du coup, changement de programme. Maman proposa à Loreena d’apprendre un autre type de monte, en toute légèreté. Monter en utilisant réelle son assiette et en évitant de se cramponner avec les mollets. Pour couronner cette formidable expérience, qui plut beaucoup à Loreena, Maman lui fit finir la séance sans filet, juste en cordelette, chose que la jeune cavalière n’avait jamais pratiqué nul par ailleurs jusqu’à présent ! Ce qui lui plut beaucoup, fut de ressentir à quel point Duende était sensible à ses variations, à son énergie. Dès qu’elle baissait son niveau d’énergie, il s’arrêtait. Pour le mettre au trot, une simple insufflation d’énergie suffisait. Elle trouva cela magique ! Elle eut la sensation de voler, bien plus que de monter à cheval :-). Maman était heureuse. Duende apprenait avec succès, depuis cette année seulement, à être monté par quelqu’un d’autre et à écouter cette autre personne. L’année dernière encore, il en était incapable. Il n’écoutait que ma Maman, qui est aussi SA deuxième Maman…

Loreena trouva le rapport avec Duende très simple et, bien qu’il ait déjà cinq ans, il avait encore tout du petit, de l’enfant. Une innocence, une spontanéité aussi. Une joie de tous les instants, une spontanéité dans tout. Quand je pense que c’est mon futur cheval, qu’est-ce que je suis heureux !

Quand Duende montra que la séance avait assez duré, Maman proposa à Loreena de faire un petit tour dehors. Duendinou était patient mais se lassait vite des exercices répétitifs et savait se faire comprendre gentiment. CommeLoreena regretta de ne pas être allée voir Kolina, le programme fut de nouveau chamboulé ! Elles rentrèrent Duende au paddock, sans faire de balade, mais après l’avoir douché (et Loreena aussi à la même occasion !) Il se roula recto verso et se releva en décochant de généreux coup de culs. Il était heureux, le type, et montrait sa joie aux filles qui s’en allaient…

Une visite à Kolina fut donc aussi au programme… Comme le temps n’était pas extensible et que Kolina ne devait pas faire trop de kilomètres, avec ses pieds sensibles et même douloureux, en ce moment, Maman proposa à Loreena de simplement la laisser brouter dans un pré jouxtant l’écurie. Pendant que Kolina se délectait, tranquillement, tenue par Loreena, Maman lui raconta un peu son parcours, depuis qu’elle l’avait. Elle lui parla aussi de l’écurie et du fait qu’elle ne savait pas si Kolina s’y sentait bien. Elle lui fit part de son inquiétude, face à la perte de poids progressive de sa jument, malgré une alimentation désormais à volonté en foin. Loreena lui expliqua que si Kolina souffrait d’un bloquage énergétique, cela devait lui pomper beaucoup d’énergie et la faire maigrir, l’épuisant de l’intérieur. 

Loreena avait des dons pour sentir les flux d’énergie. Déjà petite, elle voyait l’énergie dans l’air et ses parents ne comprenaient pas ce qu’elle voulait dire exactement. 

« Je vois comme de la pluie tomber, mais c’est de l’énergie », leur disait-elle, à l’époque…

La jeune fille posa ses mains sur l’antérieur droit de Kolina, du haut vers le bas. Soudain, elle sentit comme un choc électrique qui l’obligea à retirer sa main.

« C’est comme de l’électricité statique ? Quand on fait la bise à quelqu’un ? voulut savoir Maman. 

– Non, c’est beaucoup plus fort, comme quand on prend le jus sur une clôture ! Ça fait super mal ! »

Etrange phénomène, pas vraiment explicable… Loreena recommença cependant à toucher Kolina. Notamment son antérieur droit. Arrivée au sabot, elle sentit un blocage dans son épaule à elle. 

« Ici, l’énergie est bloquée, c’est ici qu’elle a mal ». 

Cela concordait avec le diagnostic qui avait été établi, suite aux radios, lorsque Kolina avait quatre ou cinq ans… Mais que Loreena ignorait.

Loreena préféra attendre que la jument soit vraiment immobile pour la sonder tranquillement. Elles la rentrèrent dans son abri, où une belle gamelle remplie de denrées appétissantes l’attendait. De quoi la faire tenir tranquille quelques minutes ! Loreena recommença son imposition de main. 

« Dans le pied droit, vraiment en bas, je sens des nœuds énergétiques dorés. L’énergie y est complètement bloquée. Je sens trois points en particulier. C’est comme si elle avait subi un traumatisme, plus haut sur le même membre… Qu’elle avait essayé de l’éliminer, mais qu’il restait coincé dans le pied ! » 

Maman ne voyait pas de quoi il pouvait s’agir… La seule chose qui lui vint à l’esprit, c’est que le haut du membre correspondait à l’emplacement du cœur… Et des blessures au cœur, Kolina en avait eu, c’était une hypersensible… Et l’hypersensibilité rend extrêmement vulnérable, notamment au niveau émotionnel, même lorsqu’on est un colosse d’une demi-douzaine de quintaux !

Maman demanda ensuite à Loreena si elle voyait l’aura de Kolina. Maman pensait depuis longtemps que sa jument était singulière, extrêmement particulière. Un personnage et une personnalité à part… 

« Il est doré ! C’est très rare ! Souvent je vois du violet, du blanc ou du vert. » 

Maman demanda alors à la jeune fille si elle voyait son aura à elle, pour la comparer éventuellement à celle de sa jument. Loreena se concentra et Maman resta un moment sans bouger, le regard fixé sur sa jument de cœur.

 « C’est la même ! Vous avez la même aura, exactement, dorée ! Pourtant c’est extrêmement rare… C’est comme si vous étiez une seule et même personne, dans deux corps différents, comme séparés à la naissance. 

– Non ! C’est fou ! Tu sais que c’est exactement la sensation que j’ai depuis que j’ai rencontré Kolina ! Elle est mon alter ego… Ma moitié <3. 

– C’est ce qu’elle est pour toi…  

– J’aimerais qu’elle soit plus épanouie. Je ne la sens ni heureuse, ni en forme, reprit Maman après ce moment de sidération.

– Elle doit essayer de se libérer de ses nœuds. Elle n’y arrive pas vraiment, du coup, la douleur revient régulièrement. Il faut qu’elle extériorise ses traumatismes, afin de s’en libérer.  

– J’essaie pourtant de faire le maximum pour qu’elle soit bien… 

– Tu fais le maximum, maintenant c’est aussi à elle de se libérer de se qui la bloque. C’est à elle de faire le travail… » 

Puis Loreena se concentra et envoya le plus d’énergie possible dans le pied de la jument, pour essayer de défaire les nœuds. Maman avait fait pareil, mardi, en la ramenant dans son abri. Concentration maximum sur la main et envoie d’énergie à bloc, dans les doigts…

Elles firent un gros câlin à Kolina, avant de rejoindre la porte du paddock. Contrairement à son habitude, Kolina les suivit pour aller boire. Les filles la regardèrent un moment de l’extérieur du paddock. Maman vit quelque chose d’étrange à son œil.

« Tu as vu, Loreena, il y a des larmes qui coulent des yeux de Kolina !!!  Je n’ai jamais vu ça ! Et puis, elle nous a suivi, alors que d’habitude, elle reste manger dans son abri… Je suis sûre qu’elle a tout compris…  

– Moi aussi !  

– Tu es « la femme qui fait pleurer les chevaux », dis-donc ! 

– C’est super, elle extériorise enfin ! Je suis trop contente ! s’exclama Loreena

– Je ne peux pas la laisser comme ça … 

Maman retourna dans le paddock pour faire un gros câlin à sa jumelle. Elle lui essuya ses larmes… 

– Elle n’est pas triste, lui précisa Loreena, elle extériorise, c’est tout. 

Maman continua à câliner Kolina qui ne voulait plus la lâcher et frottait sa tête doucement contre elle. 

– Je crois qu’elle te remercie…  

– C’est bien, Kolina, il faut faire sortir tout ce qui ne va pas. » 

Maman était heureuse d’avoir eu ces échanges avec sa jument à travers Loreena.

Un peu plus tard, après en avoir discuté avec Loreena, Maman décida d’enfin demander à Clarisse de venir s’occuper de Kolina, si elle le pouvait… Clarisse est une « magnétiseuse-énergéticienne », dont Maman a beaucoup parlé, sans la nommer explicitement, dans son tome II des « Conversations entre Maylen’ et Kaolin‘ ».

« Bonjour Clarisse,

je vous contacte pour vous demander un petit service. Vous n’êtes pas obligée d’accepter.

Cela concerne Kolina. Elle boite de nouveau depuis une semaine. J’ai d’abord cru que c’était le changement de temps, l’humidité soudaine qui faisait son retour…

Kolina a eu comme diagnostic une arthrose précoce dans la phalange la plus basse, dans le sabot, aux deux antérieurs. Elle avait 4 ans. Elle est sensible aux changements de temps. 

Depuis, elle boite par intermittence. Je la ménage au maximum. Mais je sens que c’est comme mon mal de dos. C’est de nature énergétique. Un blocage, en partie émotionnel. Sous son air de dragonne, elle est hypersensible et retient ses émotions jusqu’à, par moment, exploser.

Pourriez-vous un de ces jours venir la voir ? Je suis certaine que vous lui ferez autant de bien qu’à moi, car c’est mon alter ego.

Je sais que les chevaux ne vous rassurent pas. Mais Kolina est hyper douce et calme quand elle sent que son interlocuteur lui veut du bien.

Tenez-moi au courant. Et si vous ne pouvez pas, je comprendrai. Bises Lisa »

Maman a joint au texte de son mail photo de moi qui fait un énorme sourire.

Bilan de la journée. Ce n’est pas par hasard que rien ne s’est déroulé comme prévu. Ce qui est arrivé fut beaucoup plus riche en enseignement, en émotions, bref, en sens, que ce qui avait été planifié. 

Loreena a découvert une relation avec le cheval, à cheval, qu’elle ne soupçonnait pas et qui lui a beaucoup plus. Et ma maman a vécu un moment extraordinaire avec Kolina… 

Je sais que ses deux premiers enfants prennent un grande place dans son cœur. Et comme ils étaient là avant moi, ils sont obligés de partager Maman avec moi. Le plus difficile, c’était pour Kolina. Au début, elle était la seule. Puis, il y eut Duende, qui obligea Maman à partager son temps libre entre ses deux amours de chevaux. Et maintenant, il y a MOI ! « Last but not least », comme on dit ! Avant même ma naissance, je m’étais accaparé Maman, en lui puisant beaucoup, beaucoup, d’énergie. Et depuis que j’étais né, ce n’était pas simple. Pour elle, d’une part, car elle devait jongler entre nous trois. Mais pour Kolina surtout. Elle avait besoin que Maman la rassure tout le temps et lui dise et surtout lui prouve qu’elle l’aimait toujours autant qu’avant. 

Bientôt, je serais assez grand pour aller les voir avec Maman. Et j’apprendrais à les aimer aussi fort que Maman. Parce qu’en famille, l’amour ne se partage pas, il se multiplie… Mais ces concepts humains n’étaient sans doute pas si faciles à saisir pour des chevaux… Eux, ils voyaient surtout que Maman avait moins de temps et d’énergie, c’était du concret ! Ils sentaient pourtant sûrement qu’elle avait toujours le même amour pour eux.

D’ailleurs ça valait aussi pour Papa. Je sais que, depuis que j’existe, je lui ai bien souvent « kidnappé » sa compagne, en faisant passer son rôle de maman au premier rang. Mais lui, il le voyait, c’était sous son nez. Et il comprenait mieux avec son cerveau, car il était humain. Et lui, il m’aimait beaucoup aussi. Il savait que je ne lui enlevais pas Maman. Et que même si elle passait beaucoup moins de temps avec lui, car elle s’occupait de moi, lui aussi, elle l’aimait toujours autant. <3 <3 <3 <3 

Pendant ce temps, moi je m’éclatais et m’entraînais assidûment chez Nanou…

Vendredi 17 aout : le charmeur de ces dames

Journée avec Maman… Après une matinée tranquille, en début d’après-midi, elle m’a mis dans la voiture comme si on allait chez Nanou, mais le trajet dura un peu plus longtemps. On s’est rendu dans la librairie de Saint Laurent présenter son nouveau livre. Parce que Saint Laurent, c’était la vraie ville de Maman ! Elle a pu déposer quelques exemplaires de son nouvel opus ! Ils avaient déjà tous les autres. La libraire m’a reconnu. Elle m’avait vu aux Bacchanales, alors que j’avais à peine 2 mois… Maman lui avait alors présenté le livre précédent : le tome I des « Conversations entre Maylen’ et Kaolin’ ». En bref, il s’agissait d’anecdotes humoristiques que se racontaient Kaolin’, une jument comme Kolina, et Maylen’, une jeune femme comme Maman.

Ensuite on a continué notre tournée « laurentine » à la bibliothèque. Toujours pour relancer la promo d’écrivain de Maman, mise entre parenthèses ces derniers mois. Là aussi, ils avaient déjà tous les autres livres qu’avait écrit Maman! La bibliothécaire ne me connaissait pas encore ; elle m’a fait de grands sourires émus !

Pour finir, on est allé à la mairie, rencontrer Julie que Maman connaissait bien. Elle a tout de suite craqué en me voyant. Elle aussi est maman d’un garçon, fils unique, avec lequel elle a été très fusionnelle dès la naissance et bien des années après encore. Elles ont beaucoup parlé de moi. Julie m’a même pris dans ses bras et j’ai attrapé son superbe collier aux nombreuses perles de toutes les couleurs et toutes les formes. Elle a adoré mes yeux bleus, mon sourire d’ange et mes cuisses potelées !

Plus tard, Maman a eu cours avec Loreena ! Mais sans moi. Papa était là, c’était moins compliqué comme ça ! Ce soir Maman nous a trouvé deux nouveaux surnoms à Papa et moi : Brocoli (le gros colis) et Colibri (le petit colis) ! Elle n’en rate pas une, cette maman ! 

Samedi 18 aout : Maman parle à Kolina

Moi, ce matin je n’étais pas bien. Mal au ventre. Je crois que c’est à cause des haricots verts qui ne sont pas bien passés. Je n’aimais pas le goût fort. Alors Maman les a mélangés avec de la pomme de terre pour adoucir le goût. Mais malgré tout, j’ai eu du mal à les digérer, mon instinct ne m’a pas trompé !

L’après-midi, Maman est passée voir Kolina après un cours. Elle lui a expliqué qu’elle partait en vacances quelques jours, en Auvergne, avec Papa et moi.. Elle a rajouté qu’elle ne devait pas s’inquiéter ou se sentir abandonnée. Sa maman serait de retour bientôt, plus reposée, détendue et pleine d’énergie.

Dimanche 19 aout : le grand voyage !

Toute la matinée, Papa et Maman se sont agités, tranquillement, dans la maison. Ils n’ont pas arrêtés. Mais ça ne me dérangeait pas. J’allais mieux, je récupérais de la veille, je faisais de gros dodos. Une fois qu’ils eurent déposés la moitié de la maison dans l’entrée, que Papa eut réussi à tout rentrer dans la voiture de Maman, comme un jeu de Tetris, ils m’ont installé dans le siège auto et hop ! on est parti, vers 16h… Ce fut interminable. Au début, j’ai bien dormi, bercé par le roulis. 

Mon estomac me réveilla pour le goûter, puis pour le biberon associé.

Le biberon, je le pris avec Maman assise à côté de moi, pendant que Papa conduisait ! C’était pratique ! Puis on fit une pause dans un chemin tranquille et je pris le reste du goûter, avec Maman. Elle me posa sur un gros coussin, au dessus de la boîte à gants, et me donna à la cuillère, de la purée d’abricot maison, assise face à moi, comme à la maison. 

Ensuite, la fin du voyage fut longue et pénible. C’était le soir, j’étais fatigué. Mais j’en avais assez de rester immobile dans ce siège, attaché ! Je râlais beaucoup… Du coup, Maman me donna une bouteille vide et joua avec moi !

J’adorais jouer avec une bouteille Volvic vide, par exemple ! Je la tenais avec les pieds et les mains, prenais le goulot dans ma bouche, c’était juste trop drôle ! Et ça fit passer le temps jusqu’à l’arrivée. 

Vers 21h, on arriva alors enfin chez Oma et Grand-Pa, mais il n’y avait que Grand-Pa dans cette grande maison avec son grand jardin… Oma était partie en vacances, dans son pays d’origine, l’Allemagne, retrouver ses ami(e)s d’enfance et sa famille, comme chaque été, pendant quelques semaines. Grand-Pa, lui, préférait rester à la maison. Il n’aimait pas le travelling en camping-car. Et puis, ce grand solitaire avait besoin de journées seul, pour se ressourcer, se retrouver, enrichir sa vie intérieure… Lire, écrire, méditer… Pas facile, lorsqu’on a une vie de famille… 

Maman en savait quelque chose. Elle était comme son papa, à ce niveau là. Elle avait besoin de calme, de silence, de tranquillité, pour se recentrer, se réaligner, se recharge en énergie. Simplement pour nourrir son âme… Je la comprenais et faisais tout mon possible pour lui permettre d’avoir ces moments à elle, même en ma présence. Je dormais beaucoup, souvent, paisiblement. Je lui envoyais alors des bouquets de bonnes ondes que j’allais récupérer de l’autre côté, pendant mon sommeil… Quand je dormais, j’étais connecté avec mes frères les anges qui me donnaient leurs conseils et leurs outils pour faire au mieux dans ma nouvelle vie. Petit à petit, je comprenais ma mission de vie, le rôle que j’avais à jouer auprès de Maman, Papa, Mamie, Oma, et même Grand-Pa… Ce serait trop long pour vous parler de tout cela maintenant…

J’ai dormi dans le parc, dans la chambre de Papa et Maman. Comme lors de ma dernière visite en juin.

Semaine du 20 au 27 aout

Cette semaine, plein de nouveautés pour moi sur le plan moteur ! Je crois vraiment que les anges m’ont donné un sérieux coup de pouce;-). Déjà, sur le ventre, j’arrivais désormais à faire des tours complets, une vraie tour de contrôle ! Du coup, je pouvais allait enfin où je voulais, en rampant ! 

Ensuite, dès que j’étais assis, je n’avais qu’une envie, être debout ! Pouvoir appuyer mes bras des deux côtés et hop ! me hisser sur mes deux jambes musclées !

Cette semaine, j’ai aussi découvert que je pouvais faire un nouveau bruit : un espèce de « gri-gri-gri » avec la salive sous la langue, trop rigolo !

Lundi 20 aout : rencontre avec mon cousin Marceau !

Papa m’a fait essayer le cadeau de parrain ! Un transat suspendu ! Il l’a attaché à une corde, à côté de son hamac à lui !

Quand il se balançait, il me balançait en même temps. C’était super agréable, ça me berçait et me donnait même très envie de dormir.

On a eu de la visite : le cousin de Maman, Timothée ! Avec, ses parents, Bernard et Françoise, sa femme, Jessica, et son fils, Marceau ! 1 an et 8 mois ! Il a essayé ma balançoire, mais voulait surtout rester avec son Papa et dire « Non !» . Dans un an, je saurais marcher et parler comme lui ! Il était en train d’apprendre les couleurs et les chiffres…

Ce petit parisien allait à la crèche : il y apprenait à vivre en collectivité et découvrait tout un tas de choses qui n’existait pas dans son petit appartement : toboggan et compagnie…

Mardi 21 aout :  rencontre avec mon cousin Victor !

Aujourd’hui, nouvelle visite : Astrid, son fils, Victor, et son père, Gérard. Je les avais déjà vus, il y a plus de trois mois, à Pâques. On était encore de vrais bébés, même si Victor mangeait déjà autre chose que du lait. Il avait 5 mois et mois un peu moins de 3. Aujourd’hui, il avait bientôt 10 mois et moi 7 et demi. 

Nos mamans nous ont fait nous saluer alors que nous étions tous deux dans leurs bras. On s’est touché la main, on s’est reconnu.

Papa a proposé à Victor d’essayer ma balancelle, mais ça lui a fait peur, il a commencé à pleurer. Et de l’entendre pleurer, ça m’a fait pleurer aussi du coup !

On a joué un peu sur mon tapis d’éveil. Victor se déplaçait déjà tout seul. Maman appelait ça le « quatre pattes ». Je ne comprenais pas bien comment il s’y prenait !

Ensuite, nos mamans nous ont amenés dans deux petites coquilles bleues, remplies d’eau qui avait chauffée au soleil depuis le matin. Chacun la sienne ! On s’est régalé. Moi, je tapais avec mes poings dans l’eau et je mettais de l’eau partout comme dans la baignoire. Victor est venu me rejoindre dans mon petit bac. Je lui ai pincé le téton, pour jouer, et l’ai un peu arrosé. Il n’a pas aimé et s’est mis à pleurer très fort. Du coup moi aussi !

On a fini par nous sécher et nous nourrir ! Le bain ça refroidit et ça creuse l’appétit. 

Mercredi 22 aout : balade blanzatoise

Pas de visite aujourd’hui. Du coup, après le goûter, les parents m’ont embarqué dans la poussette et on a fait un grand tour. Blanzat : l’école maternelle de Maman, puis le quartier de l’ancienne « dame aux chats », l’autre école… Puis on a pris le chemin qui menait à Cébazat, en passant par un quartier que Maman ne connaissait même pas, et qui se terminait à la rue du moulin ! On y été déjà passé en fait avec tata Sophie en avril. 

On est revenu sur un chemin en contrebas de la route qui arrivait à Intermarché. Lorsqu’on était encore sur le bitume, je regardais le paysage et les maisons habitées avec autant de curiosité que d’intérêt. Mais là, une fois sur le chemin plein de cailloux, secoué comme un sac de patates, je me suis endormi…

Jeudi 23 août : bar à chats et cathédrale de Clermont

Maman est partie à Clermont avec Grand-Pa cette après-midi. Moi je suis restée avec Papa. Pendant quelques heures, c’était Grand-Pa le gardien de la cathédrale Notre dame de Clermont-Ferrand !:-) Après son rendez-vous, dont je vous parlerai juste après, Maman a profité de ce lieu solennel pour se recueillir. Elle n’était ni catholique, ni pratiquante, mais le lieu la touchait. Et le fait que Grand-Pa s’y impliquait et lui consacrait son temps, rendait ce lieu encore plus précieux. 

Lui non plus n’était plus (vraiment) pratiquant, mais son éducation catholique l’avait suivi depuis l’enfance. Le chant grégorien l’avait réconcilié avec la chrétienté, lui qui avait cherché, aussi, un épanouissement spirituel du côté des philosophes grecs, puis des sages orientaux, hindous et bouddhistes. Grand-Pa comprenait parfaitement le grec ancien, qu’il avait étudié et enseigné. Il avait donc lu la philosophie grecque, « en direct ». Plus tard, lorsque Maman était enfant, il avait commencé à étudier le sanskrit, langue dans laquelle étaient écrits les textes originels hindous et bouddhistes… Son but était le même, lire les textes sacrés à la source ! Quand il décidait de faire quelque chose, Grand-Pa, c’était du sérieux ! 

Il aimait beaucoup les monuments religieux, qu’ils soient d’architecture romane ou gothique (comme la cathédrale de Clermont). C’était sans doute aussi une des raisons qui le faisait s’impliquer dans ce monument, à deux pas de chez lui, et qu’il avait connu depuis l’adolescence, lui qui avait fait ses études, déjà, à Clermont…

Maman alluma trois cierges. Un pour Mamie Yvonne, pour qu’elle vive encore longtemps, en bonne santé et passe un maximum de belles années avec ses enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants. Un pour son parrain Roland, qui avait eu de sérieux ennuis cardiaques deux mois plus tôt (souvenez-vous…). Elle lui souhaitait d’aller mieux et de vivre heureux le plus longtemps possible. Et le dernier pour ses parents, Oma et Grand-Pa. Qu’ils soient heureux, en bonne santé, et profitent de tout ce qui leur était cher le plus longtemps possible…

Ensuite, Maman s’est rendue à quelques rues de la cathédrale, au bar à chats, dénommé « Chat’Lounge ». Elle avait pour but de proposer ses livres, notamment celui qui parlait justement de bar à chats et de bar à cavall’. Elle trouva la déco super-top, alors que l’espace était minuscule ! Elle s’y est tout de suite sentie bien. C’était très bien aménagé, avec des recoins, des galeries, des rampes, etc, pour que les chats puissent aller partout. La responsable était très sympathique. Elle aussi avait pour amie une jument ! Elle fut donc sensible à la thématique du livre de Maman, qui parlait de communication animale, mais pas seulement avec les chats, surtout avec les chevaux. Maman lui laissa un exemplaire de chaque tome de nouvelles, à consulter sur place… Et elle proposa d’organiser une séance de dédicaces pour les clients du bar, lors de sa prochaine venue en Auvergne ! Bien sûr, elle laissa des signets avec le résumé et le visuel des livres et surtout le lien de son site internet ! Pour inviter les clients à découvrir l’univers de Lisarose Moonpearl…

Vendredi 24 août : retour à la maison 

On est finalement reparti tous les trois, vers 16h, comme à l’aller, laissant Grand-Pa seul (et tranquille) dans sa grande maison… A part une pause repas du soir, j’ai dormi tout le long du trajet. On est arrivé vers 21h également. J’ai été très heureux de retrouver ma maison, ma chambre, mon lit… J’y ai mieux dormi que dans le parc juste à côté de Papa et Maman. Même si on adorait être ensemble, désormais, pour dormir, on se dérangeait mutuellement par notre présence, nos mouvements, nos bruits… J’étais habitué à être tranquille, chez moi, pour dormir. Dans ma bulle… Comme Grand-Pa dans le bureau de sa grande maison 🙂 !

Samedi 25 août : Maman retourne voir Kolina avec Loreena

Journée tranquille à la maison avec Papa et Maman. Je me suis réveillé plus tard ce matin, bien reposé. Et j’ai remangé à mes heures « normales », ça m’allait mieux. Du coup, j’ai fait des siestes plus longues et j’ai bien récupéré de notre semaine de déplacement. Car pour un bébé pour moi, vivre ailleurs que dans son cocon, cela reste fatiguant…

Dans l’après-midi, Maman alla donner un cours à Loreena. Puis elles sont toutes les deux allés voir Kolina. Maman tenait à la rassurer, à ce qu’elle sache qu’elle était de retour ! 

Avant, elles passèrent à la maison pour que Maman se change. Loreena vint me voir sur mon tapis d’éveil. Je n’étais pas habitué à avoir des étrangers sur mon territoire, alors je finis par pleurer, pour revenir dans les bras de Maman. Maman se demanda, du coup, si je ne rentrais pas dans ce que les professionnels de la petite enfance appelaient la « phase de l’angoisse de séparation du huitième mois ». 

Moi je dis que tout ce jargon de pédiatre ou de puéricultrice, c’est des conneries ! Chaque enfant est différent. On évolue sur un schéma qui a des similitudes, mais je ne trouve pas judicieux de faire des généralités. Et ce n’est vraiment pas constructif de déclarer, dès l’enfant présente des difficultés ou qu’il pleure plus que d’habitude, qu’il entre forcément dans une phase soit « d’angoisse », soit « d’opposition », soit de ce que l’on veut. Nous sommes juste des êtres vivants avec nos faiblesses et nos souffrances, que nous ne pouvons pas encore verbaliser. Nous ne pouvons pas encore maîtriser nos émotions, car nous sommes trop petits. Elles arrivent, d’un coup, comme des tsunamis, nous envahissent, nous submergent… 

Ce qui est inhabituel me stresse davantage qu’il y a quelques mois, justement parce qu’il y a plus de rituels et d’habitudes qu’avant. Ainsi, lorsqu’il y a du changement, je suis davantage perturbé. C’est le revers de la médaille d’une vie bien réglée et rythmée. Mais ce n’est absolument pas le signe que je rentre dans une phase stéréotypée ! Je vais faire en sorte de transmettre ma réponse à Maman, afin qu’elle continue à faire comme elle a fait depuis toujours avec moi. Ecouter son cœur, son intuition et ne prendre dans ce qu’on lui dit, ainsi dans les divers documentations sur lesquels elle peut tomber, uniquement ce qui lui parle et la touche et qu’elle sent être le mieux pour moi. <3

Il faisait gris, il y avait des averses. Quand elles arrivèrent aux écuries, Kolina boudait. Au lieu de venir les voir, elle resta le nez dans son foin. Maman dut aller jusqu’au fond du paddock pour la voir. Kolina ne boitait plus. Mais elle n’était pas de bonne humeur. Maman détecta tout de suite son nez pincé, qui lui donnait un air renfrogné ! Loreena et Maman restèrent avec elle dans l’abri un petit moment.

Comme le temps s’arrange a, Maman proposa à Loreena d’amener Kolina à pied, au terrain. Question de lui changer les idées ! En effet, sur le chemin, Kolina se dérida et la bonne humeur refit surface sur son visage équin ! Une fois au terrain, elle fit d’abord sa timide, n’osant pas trop s’éloigner des filles. Au cas où elles partiraient sans elle ! Puis, elle partit au galop, se défouler dans l’immense prairie ! Plus de boiterie du tout ! Juste du bonheur 🙂

Les parents de Loreena les rejoignirent au terrain et furent surpris par le lieu. La taille, l’emplacement, l’ambiance, tout leur plut. Maman leur annonça fièrement que c’était là qu’elle comptait faire son fameux « bar à cavall’ » ! 

Les trois filles rentrèrent aux écuries au pas de course, en même temps que les parents de Loreena en voiture. Tout le monde était enchanté d’avoir passé un petit moment ensemble dans ce lieu enchanteur !

Dimanche 26 aout : on retourne à la plage avec Papa et Maman !

J’ai de nouveau bien dormi et je suis plus paisible dans mon univers familier. L’après-midi, après mon goûter, Papa et Maman m’installèrent dans la poussette ! J’étais trop content qu’on aille se promener tous les trois ! On est retourné à la plage. Au début Papa et Maman me gardèrent dans les bras et me firent juste tremper les pieds dans l’eau.

Puis, ils ressortirent la bouée, comme la dernière fois ! L’eau était plus froide mais je n’ai pas bronché ! J’aimais cette sensation de liberté quand je pédalais dans l’eau !

Ensuite, je découvris les jeux dans le sable :-).

J’ai adoré ! Le sable me glissait entre les doigts, c’était rigolo !

J’aimais bien aussi prendre les galets dans la main, c’était doux :-). Et quand je les tapais l’un contre l’autre, ça faisait un bruit nouveau, que je ne connaissais pas, mais qui me plut tout de suite.

Maman me fit marcher dans le sable. Maintenant ça me plaisait énormément ! Je n’avais plus peur de cette sensation nouvelle des petits grains contre ma peau si tendre et fine ! Au contraire, marcher dans le sable, c’était top, super facile, ça glissait tout seul, pas d’obstacle qui freinait mes pieds encore maladroits quand j’avançais !

Semaine du 27 août au 2 septembre

Lundi 27 août : développement des photos et courses avec Maman

Ce matin, après le petit déjeuner et ma sieste matinale, Maman m’a mis dans la voiture et on est allé dans un très, très grand magasin dans lequel elle m’avait déjà amené plusieurs fois, quand j’étais plus petit. Elle a fait développer les photos de mon 7ème mois. Des dizaines et des dizaines, comme chaque mois ! Parce que j’étais sa star ! Au bout d’un moment, comme ça durait, je gigotais dans ma poussette. Elle m’a sorti, m’a montré l’écran de la grosse machine, puis m’a fait marcher par terre. J’avais trop envie de bouger ! 

Ensuite, on a traversé le magasin plein de fois, Maman avait des courses à faire ! Moi je commençais à en avoir marre ! A la caisse, j’ai beaucoup râlé. Maman m’a compris. J’avais de nouveau faim et sommeil. Et toute cette foule et ce bruit, ça me fatiguait très vite. On est rentré tout de suite et on a passé le reste de la journée tranquille, tous les deux à la maison. Maman m’a fait toucher les feuilles de vigne dehors, j’ai adoré…

Mardi 28 août : premier resto avec Papa et Maman

Ce matin, après ma sieste, on est reparti en voiture avec Maman ! On s’est arrêté en route, dans un tout petit magasin, à Alenya : Le bio sillon. En fait, c’était un magasin dans une ferme. Les exploitants y pratiquaient la biodynamie depuis des décennies. Cela parlait à Maman. Grand-Pa s’intéressait lui-même beaucoup à cette agriculture qui prenait en compte le rôle des astres sur le vivant… Et moi, évidemment, connecté comme je l’étais à tout ce qu’il y avait là-haut, cela me plaisait beaucoup. Quelle évidence que tous les êtres vivants, plantes comme animaux soient en interaction avec le reste de l’univers…

Il y avait des fruits et des légumes partout, Maman me faisait passer dans les rayons serrés dans ma poussette : ça sentait drôlement bon et bizarre à la fois ! Plein de nouvelles odeurs, juste sous mon nez.

A la caisse, une dame m’a regardé en souriant et m’a trouvé très beau et en forme ! Maman lui a expliqué qu’elle tirait son lait, le congelait, pour que je continue à en boire et qu’elle puisse quand même aller travailler, faire du cheval, etc. Elle lui raconta aussi qu’on avait commencé ma diversification alimentaire et qu’elle cuisait presque tous les jours des légumes, les mixait, les mettait en pots, puis au congélateur. Comme ça, elle pouvait en ressortir quand elle en avait besoin, quand elle n’avait pas le temps de cuisiner. La dame lui avoua qu’elle achetait des petits pots pour son fils quand il était petit. Elle admirait ma maman ! 

La dame lui a ensuite demandé ce qu’elle faisait comme métier. Quand Maman a répondu  « Prof de maths », la dame a sourit :

« Je n’ai jamais vu une prof de maths comme vous ! »

Maman a alors rajouté qu’elle était une prof de maths très « particulière ». Coïncidence ? La dame lui raconta qu’elle avait fait donner des cours de maths à son fils, quand il était au collège et que la seule chose qu’elle avait souhaité, c’était qu’il aime les maths, même s’il n’avait pas des résultats brillants ! Maman lui dit que c’était exactement ce qu’elle faisait avec ses élèves ! 🙂 ! (Voir son livre « Comment mather les chevaux ? »)

Ensuite on est allé retrouver Papa à son travail, au bord de la mer. Il est monté dans la voiture avec nous et on est allé pour la première fois tous les trois au restaurant. C’était un restaurant de plage, juste à côté de l’eau. On m’a mis dans une chaise haute, un peu comme celle de la maison et Maman m’a donné à manger ! C’était largement l’heure. Tout le monde me faisait des sourires, c’était trop chouette ! A la table à côté de la nôtre, il y avait deux couples de papy-mamies. L’un des papys me faisait plein de clin d’oeil et moi aussi ! Il trouvait qu’on se ressemblait, il avait autant de cheveux que moi ! Nous nous sommes reconnus tout de suite, comme étant un peu de la même famille, du coup ! Celle des « crânes d’oeufs » ! Mdr !

Alors que Maman mangeait son dessert, Papa est allé me mettre les pieds dans l’eau. Il y avait du sable comme à la plage près de la maison. C’était beau… Puis on est rentré à la maison avec Maman, c’était largement temps pour moi de faire dodo ;-).

Quand Papa est revenu du travail, Maman est partie voir Duende. Elle lui a fait un bon parage des pieds, il en avait bien besoin. Puis, elle l’a monté cool, en tapis et cordelette. La propriétaire du copain de paddock de Duende a regardé sa séance, très intéressée. Elle rêvait de pouvoir monter son cheval comme ça. Je crois qu’une telle complicité, une telle simplicité, une telle évidence dans une relation humain-cheval était le rêve de bien des cavaliers…

Mercredi 29 aout : 2 rendez-vous pour ma tête ! Oh lalala, ma tête !

Le matin, on est allé voir parrain. Cette fois-ci, Maman ne m’a pas mis sur mon tapis pour jouer. C’est moi qui pris place sur la table du kiné. Il m’a touché la tête très longtemps. Je sentais plein d’énergie passer à travers ses grandes mains, douces et fortes à la fois. Puis, il a passé sur temps à me faire bouger le bassin, le dos. Il a déclaré à Maman que tout allait bien, que je bougeais la tête dans toutes les directions sans aucun problème. Elle se faisait du souci depuis que la pédiatre lui avait fait peur en déclarant que mon crâne était trop gros ! 

L’après-midi, Maman m’a amené une nouvelle fois dans la clinique où je suis né, où on était allé voir Séverine aussi, et où on avait fait l’échographie de contrôle pour vérifier que mes reins marchaient bien. Maman avait amené le biberon pour mon goûter. Mais je n’eus pas le temps de le finir. Une dame est venue nous chercher pour nous amener dans une pièce un peu sombre. Maman m’a sorti de la poussette. Un monsieur est arrivé. 

Il m’a mis un truc froid sur la tête puis a appuyé dessus avec un genre de hochet pour adulte ! Je tournais la tête dans tout les sens pour voir ce qu’il faisait. Alors Maman, qui m’avait jusqu’à là assis sur la table devant le monsieur, m’a pris dans les bras comme si elle voulait me donner le sein ! Le monsieur a continué à me passer son truc sur la tête. Mais ça m’énervait, je voulais voir ce qu’il faisait, moi !, et attraper le tuyau qui allait vers son truc bizarre ! Alors Maman m’a tenu très fort la tête pour que je ne puisse plus la bouger. Je n’ai pas aimé ça du tout ! J’ai commencé à pleurer pour qu’elle comprenne que je n’étais pas d’accord. Mais elle ne m’a pas lâché, alors que d’habitude, quand je pleure elle essayait toujours de me redonner du confort ! Mais pourquoi me faisait-elle ça, ma maman ? C’était un complot ou quoi ! Lorsque je fus vraiment hors de moi, ils me laissèrent enfin laissé tranquille… 

On est revenu dans la salle d’attente. J’ai continué à boire mon biberon, mais n’ai toujours pas pu le finir ! Quand je vous dis que c’était un complot contre moi !!! En réalité, les résultats avaient, pour une fois, été extrêmement rapides !

Le monsieur avait fait un résumé de ce qu’il avait expliqué oralement à Maman au cours de mon examen si stressant, la fameuse échographie transfontanellaire ! En gros il avait regardé l’intérieur de mon cerveau avec son « hochet high-tech », dans les interstices entre mes fontanelles. Bilan : j’avais trop de liquide céphalo-rachidien entre le cerveau et les os du crâne. Ce n’était pas grave. Ce qui était vraiment pathologique, c’était quand il y avait trop de liquide dans le cerveau, car ce dernier ne pouvait pas se développer normalement par manque de place. Mon cerveau était tout à fait normal. Mais le surplus de liquide appuyait sur mon crâne et le rendait un peu plus grand que la norme, pour le moment. Le monsieur a expliqué que c’était ma façon à moi de développer mon cerveau. Je produisais plus de liquide que ce que mon cerveau utilisait et mon cerveau n’avait pas encore appris à bien se réguler à ce niveau-là. C’était une anomalie, mais pas une maladie. C’était relativement courant chez les bébés de mon âge et les choses rentraient en général dans l’ordre dans la première année, donc dans les mois qui viendraient :-). 

Après le goûter, Mamie est venue me voir car elle s’inquiétait de ce qu’allaient donner les examens cette après-midi… La tête, c’était un endroit fragile et important dans le corps. Et vu ce qui était arrivé à mon grand-père, je comprenais son inquiétude… Il était mort trop jeune d’une tumeur au cerveau inguérissable, malgré un essai de trépanation :-(…

Elle a « débarqué » à l’heure du bain, le bain avec Maman dans la grande baignoire ! Après son départ, je me suis senti totalement épuisé. Pas à cause d’elle, mais à cause de cette journée si remplie… Rien que la séance d’ostéopathie demandait au corps, dans les heures qui la suivaient, une énergie énorme pour se rééquilibrer et s’aligner ! A 19h, Maman m’a mis au dodo, en pensant que je ferai juste ma deuxième sieste de l’après-midi. En fait, moi j’étais parti pour la nuit ! A 22h, ils m’ont réveillé car il fallait que je mange un peu pour passer la nuit. Maman m’a donnée un gros bibi dans le grand lit de ma chambre, comme lorsqu’elle me donnait le sein. Dans l’obscurité, dans ses bras, juste tous les deux… <3 <3 Puis je me suis rendormi, paisiblement…

Jeudi 30 aout : je suis trop content de retrouver enfin Nanou et Maëlys ! 

Je me suis réveillé très tôt, à 6h, car je n’avais pas assez mangé hier soir. On dit « qui dort dine », mais moi j’avais besoin des deux !

Ce matin, Maman m’a amené chez Nanou, car elle avait de nouveau cours avec Jade, la jeune fille rencontrée à l’écurie de Kolina. Ça faisait deux semaines que je ne les avais pas vues, Laëticia et Maëlys ! Maëlys, c’est ma chérie d’amour <3 !

Impossible de dormir cette après-midi, trop excité par cette matinée de retrouvailles ! J’étais fatigué, pourtant, et Maman me remit au lit quatre ou cinq fois. Mais le sommeil ne voulait pas venir ! Finalement Papa rentra du travail et Maman partit donner un cours à Loreena. J’ai enfin réussi à sombrer dans un sommeil profond vers 19h. Maman me réveilla vers 21h30, elle avait peur que je sois partie pour la nuit, comme la veille. Avec le décalage, je risquais de me réveiller pour de bon en pleine nuit, frais comme un gardon, croyant le matin était arrivé ! Elle me donna mes légumes dans la chaise haute, je dormais à moitié. Puis, comme tous les soirs, un bibi dans ma chambre dans ses bras. Et enfin, retour au gros dodo !

Vendredi 31 : Mamie me garde pour la première fois 

Ce matin, après mon petit déjeuner, alors que Maman finissait de tirer mon lait pendant que je jouais sur mon tapis, Mamie est venue s’occuper de moi. Maman l’a aidée à me mettre au lit avant de partir, car je commençais à chouiner. Maman allait voir notre docteur pour faire une prise de sang pour elle et pour lui montrer mon échographie. Je me suis réveillée quelques minutes avant son retour. C’est Mamie qui m’a sortie du lit. Qu’est-ce qu’elle était forte cette mamie !

Cette après-midi, j’avais très, très sommeil. J’ai dormi plus de trois heures de suite ! Maman a pu mettre les photos de mon 7ème mois dans l’album 🙂 

Samedi 1er septembre : Maman au bar à cavall’ avec les chevaux et Noémie 

J’ai passé une grande partie de l’après-midi avec Papa car Maman est allée au cheval avec Noémie, son copain, Jo, et leur chienne, Iska ! Noémie est allée à cheval sur Kolina chez Duende, pendant que Maman le préparait. Puis ils partirent tous ensemble au terrain de Maman, où elle fera un jour le premier bar à cavall’ qui existe ! 

Les chevaux ont galopé comme des fous, super heureux, avec Iska à leur trousse ! Elle était toute heureuse d’avoir enfin un troupeau à rassembler !

Bientôt je viendrais moi aussi au bar à cavall’ avec Maman et les chevaux !!!

Le soir, Maman a fait du nettoyage de ses affaires de chevaux. Avec la rentrée qui arrivait lundi, elle voulait que tout soit nickel pour commencer cette nouvelle année scolaire… Pendant ce temps, Papa partit faire du kite. Après mon repas, Maman me mit sur la terrasse, dans ma chaise haute, juste à côté d’elle. Le temps que je digère… Je la regardais astiquer ses cuirs. Elle m’expliqua que, plus tard, si j’aimais faire du cheval comme elle, elle m’apprendrait aussi à graisser les cuirs. Ça faisait partie de l’équitation, du rituel… Je l’observais et l’écoutais attentivement, jusqu’à ce que le sommeil me rattrape et qu’elle me mette au dodo. Elle me montra aussi Papa sur l’étang, qui jibait sur son foil ! Ils ne sont pas ordinaires mes parents, ce sont des fous passionnés ! Et je serai comme eux ! Quand Papa rentra du kite, je dormais déjà…

Dimanche 2 septembre : plage mais trop froid pour la baignade.

Le matin, Maman finit son graissage. Tout y passa ! Puis, pendant ma grosse sieste matinale, mes parents allèrent dormir aussi. Ils montèrent, pour une fois, dans leur ancienne chambre pour ne pas me déranger, s’ils discutaient un peu. Parce que les adultes, pendant la journée, ça parle tout le temps !

Après mon goûter, on est parti en poussette à la plage :-). Il faisait moins chaud que les fois précédentes ! Maman me mit des chaussettes et un gilet. Sur le pont, pour que je n’ai pas peur des voitures, Maman me serra fort dans les bras pendant que Papa s’occupait de la poussette et de la bouée gonflable. A la plage, Maman testa l’eau en me tenant dans ses bras. Non, décidément, c’était trop froid pour m’y tremper dans la bouée ! Du coup, j’ai joué dans le sable, abrité du vent par la poussette. Mais j’étais fatigué, ma patience était très limitée et je « chuinais » beaucoup. Maman me donna un peu de biberon. J’avais sommeil, cela ne répondait pas à mon besoin du moment. Jouer et marcher dans le sable, ça m’avait bien fatigué ! Alors, on a rapidement pris le chemin du retour. Je me suis endormi, comme c’était prévisible. J’étais bien, au chaud, les pieds enroulés dans une serviette, la capote de la poussette rabattue, afin de ne pas être gêné par le soleil couchant qui m’arrivait droit en face. 

Semaine du 3 au 9 septembre 

Cette semaine, j’ai acquis le quatre pattes ! Yes !!! J’ai enfin trouvé le mode d’emploi ! Youpi 🙂 ! Il fallait plier les cuisses et pousser avec les doigts de pieds vers le haut ! Et en même temps, la tête ne devait pas basculer trop en avant, avec son poids énorme. Je devais pousser fort sur mes petits bras, qui se musclaient chaque jour un peu plus. Quand ils lâchaient, je me retrouvais sur le ventre, et je faisais « le phoque », comme disait Nanou pour se moquer gentiment ;-).

Cette semaine, j’ai aussi continué à me réveiller plusieurs fois par nuit et souvent à 5h du matin. Du coup, mes parents étaient KO les pauvres. Mais je ne faisais pas exprès de les déranger… Soit j’avais soif, soit frais au cuisses, mais pas froid aux pieds. En fait, je ne savais pas exactement pourquoi je me réveillais… Mais pour le moment, j’avais encore besoin d’un câlin avec Maman pour me rendormir.

Cette semaine encore, Maman m’a donné un gros bibi au réveil dans la chambre et pareil le soir, avant d’aller au dodo. On faisait ça dans ma chambre, comme lorsqu’elle m’allaitait. Ça me calmait et, du coup, je buvais mon biberon tranquille et en entier.

Lundi 3 septembre : c’était la rentrée ! 

Je suis retournée chez Nanou toute la journée. Maëlys faisait sa première rentrée à l’école ! Elle n’est revenue chez elle que pendant ma sieste, après le repas de midi. Nanou a essayé de me faire dormir dans une chambre en haut, mais ça n’a pas marché… Quand elle me laissait seul, j’étais perdu, je pleurais. Quand elle restait avec moi, je lui taillais une bavette. Ça la faisait rire, mais ce n’était pas le but recherché ! Et quand elle essaya de me mettre dans la même chambre que ma chérie Maëlys, je criais à tue-tête, trop heureux d’être en sa compagnie… Bref, j’ai fini dans le parc en bas, sur mon coussin de jeux, avec mes peluches de dodo. Mais comme j’étais énervé par touts ces changements, ça a pris un certain temps avant que je m’endorme vraiment ! Heureusement que Nanou avait une patience d’ange <3.

Mardi 4 septembre

Le matin, on est allé voir mon parrain qui était enfin rentré de vacances et reprenait du service. Maman en avait bien besoin, elle était fatiguée et avait mal au dos… 

Moi, j’ai joué sur mon tapis et j’ai montré à parrain que je rampais partout. Je cherchais encore les dernières lignes du mode d’emploi du quatre pattes. Mais j’allais déjà beaucoup plus facilement et rapidement où je voulais, par rapport à la dernière fois qu’il m’avait vu !

Mercredi 5 septembre

Ce matin, Papa me garda, pendant que Maman alla faire une prise de sang pour savoir si la production de lait ne lui pompait pas trop les nutriments indispensables issus de sa propre alimentation… Elle était fatiguée, Maman… 

Ensuite, je suis allée chez Nanou toute la journée. C’était trop chouette, Maëlys n’avait pas école. Du coup, on était tous les quatre ensemble, toute la journée, Nanou, Maëlys, Zoé et moi. On jouait beaucoup et Nanou m’aidait aussi à progresser dans la compréhension du quatre pattes :-).

Jeudi 6 septembre

Grosse journée chez Nanou, car Maman fut très occupée. Elle avait plein de courses à faire le matin, puis des cours, notamment avec sa chère Loreena… Et, le soir, elle partit faire un trotting avec Kolina. Toutes les deux avaient besoin de se remettre en forme, de se remuscler et de reprendre de l’endurance. Maman se régala elle rentra toute heureuse. Du coup, ce fut de nouveau Papa qui vint me chercher chez Nanou. C’était bien la rentrée, pour tout le monde !

Vendredi 7 septembre : rentrée pour Duende !

Avant ses cours, et alors que j’étais déjà chez Nanou, Maman alla voir Duende. Pour lui aussi, ce fut la reprise du travail ! En filet (avec un mors, de bébé), pour une fois. Maman le fit travailler au galop sur un cercle, ce qui lui était encore difficile avant mon arrivée. Avec la croissance, il avait alors du mal à s’équilibrer. Maintenant que ses épaules avaient rattrapées ses fesses, en hauteur, il tenait beaucoup mieux dans les virages !

Elle commença aussi à lui enseigner d’autres bases de dressage classique. Non pas qu’elle veuille en faire un cheval de dressage, loin de là cette idée ! Mais certains exercices faisaient partie d’une gymnastique bénéfique pour le cheval, pour sa musculature et sa souplesse. Elle lui demanda par exemple de se mettre un peu sur la main, en montant le dos, au pas pour commencer. Cela l’obligeait à ne pas creuser le dos et donc à ne pas souffrir, à long terme, de devoir porter un cavalier. Elle lui fit faire aussi des déplacements des hanches et des épaules sur la longueur de la carrière. Il savait le faire en main depuis longtemps. Ce fut donc très facile pour lui de le faire avec sa cavalière. Maman et lui avaient une telle complicité qu’il reconnu tout se suite les aides qu’elle utilisait au sol. Maman fut très fier de son élève qui n’avait rien perdu de ses acquis et qui semblait même avoir continué à apprendre tout seul, entre les séances avec elle ! Un surdoué, ce Duende ! Il portait son nom à merveille, lui aussi !

Samedi 8 septembre : retrouvailles avec mon ami Duendinou

Quand Maman est rentrée du boulot et qu’elle eut terminé de tirer son lait, on est parti voir mon pote Duende, tous les trois.

Je suis remonté dessus, dans la carrière et on a fait des grands tours au pas, c’était rigolo 🙂

Duende marchait tout doucement pour ne pas me faire peur. Je le sentais, il était hyper attentif à moi.

Maman lui avait mis un hackamore, un filet sans mors, avec des rênes que j’avais trop envie d’attraper et de goûter !

Ma bouche, c’était mon scanner ! Elle me permettait de faire intimement connaissance avec tout ce qui m’était étranger. Je connaissais ni cette texture, ni cette odeur et encore moins ce goût, celui du cuir !

A la fin, Maman me mit debout sur Dudu : « Tu es le futur nouveau Lorenzo, mon Angelo d’amour <3 ! » Elle était morte de rire. Papa prit de supers vidéos et photos pour immortaliser ces moments magiques.

Dimanche 9 septembre : visite à mamie Yvonne

Aujourd’hui, mes parents furent de nouveau « morts de chez morts », car je les avais encore réveillé à 5h… Du coup, dès qu’ils me mirent au dodo (sieste du matin de 8h30 à 10h ) et sieste de début d’après-midi (12h20 à 15h30), je ne les entendis plus, ils roupillèrent comme moi, pour récupérer.

Dans l’après-midi, après mon réveil, on est parti voir mamie Yvonne. Elle était trop contente de me voir. Cela faisait plus d’une semaine qu’elle était rentrée à Perpignan et qu’on ne se voyait donc plus tous les soirs !

Je lui ai montré comme je gambadais partout à quatre pattes ! Car ça y est, j’avais compris le truc, à force de m’entraîner intensivement, avec acharnement ! Mais elle a quand même tenu à me prendre longtemps dans ses bras, Mamie. Elle adorait ça et moi aussi. Sauf qu’au bout d’un moment, j’avais trop envie de bouger.

Ensuite, Papa a trouvé un jouet pour moi dans le jardin de Mamie : un lion roulant ! Maman m’a mis dessus, et hop ! elle m’a fait avancer, c’était trop rigolo aussi. J’avais les pieds qui traînaient par terre et j’ai vite compris qu’ils devaient suivre l’avancée de la petite voiture. Mamie va me le donner pour chez moi. Il datait, ce joujou, mais moi je m’en fichais. J’allais bien m’amuser avec :-). 

Semaine du 10 au 16 septembre 

Lundi 10 septembre :

Maman vit une diététicienne pour moi et pour elle. Elle s’appelait Amandine et était très gentille. Au début de leur entrevue, je faisais la sieste Ensuite, je me suis réveillé et j’ai participé à leur conversation. Amandine donna plein de conseils à Maman, pour la suite de ma diversification et répondit à toutes ses questions. (voir texte : « Mon expérience de l’allaitement partie II : tire-allaitement et diversification (6-12 mois) »).Et elle rassura Maman sur son alimentation. Bien qu’elle soit végétarienne, Maman mangeait de façon très équilibrée et n’avait pas de raison d’avoir de carences, malgré l’allaitement « intensif ». 

Le soir, alors que Maman était encore au travail, Papa m’amena à la plage ! L’eau était trop froide pour me baigner avec la bouée. Papa me fit tester l’eau de la pointe des pieds. Mais je la trouvais vraiment pas à mon goût, alors je remontais les pieds jusqu’à mon ventre, comme lorsque j’étais tout bébé, pour que mes pieds de touchent plus l’eau ! Ça le faisait rire, Papa !

Mardi 11 septembre

Le matin, on est allé voir parrain pour la séance de kiné de Maman. Après la sieste, je suis allée chez Nanou et Maman partit faire un petit tour au terrain avec Kolina. Voici comment s’acheva, tranquillement, mon huitième mois, bien rempli:-) !

Compétences

Posté le

5 août 2019

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