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UN MONDE SANS HOMMES…

(écrit le 30 avril 2018)

Problématiques…

L’existence des hommes est-elle une erreur, gardée par la nature, car utile ?

Et si cette erreur n’avait jamais existé ?

Comment serait le monde si les femmes ne se reproduisaient que par parthénogenèse ? Donc par clonage, en somme ?

Aimer un être identique génétiquement à soi : est-ce plus facile que d’aimer un mélange avec un autre que soi… ?

On connaît chez les êtres simples, comme les bactéries et les végétaux les plus primitifs, une reproduction asexuée. C’est donc la première qui ait existé. Un individu en donne un autre, identique à lui-même, telle une photocopie. Voilà le mode de reproduction initial et le plus simple. 

Les femmes étaient donc là avant les hommes… Le mythe biblique de « la femme qui est sortie de la côté d’Adam » est une absurdité biologique, complètement machiste ! De tout façon, les livres religieux ont été écrits par des hommes pour prendre le pouvoir sur les femmes (j’ai déjà évoqué mon point de vue sur la question dans le chapitre 18 du tome II des « Conversations entre Maylen’ et Kaolin’ »).

Biologiquement, il existe aujourd’hui des espèces qui pratiquent la parthénogenèse alors qu’elles sont capables aussi de reproduction sexuée.

Quels sont les avantages et inconvénients de chacun de ces modes de reproduction ?

La parthénogenèse, en étant plus facile et plus efficace, permet un indubitable gain d’énergie. Elle entraîne, cependant, inexorablement une stagnation génétique. En effet, la grande homogénéité génétique qui en est issue empêche une adaptation à des variations d’environnement (prédation, maladies etc.).

La reproduction sexuée, quant à elle, aboutit à un brassage génétique qui permet une évolution au cours du temps et favorise une meilleure adaptation à des conditions changeantes de l’environnement (ressources alimentaires, pression de prédation, climat, agents pathogènes…). Par contre, en permettant la production d’individus mâles qui n’engendre pas directement de nouvel individu, ce type de reproduction, « plus évolué », entraîne une grosse perte de temps et d’énergie. 

Pour l’espèce humaine, pourquoi y a-t-il de la reproduction sexuée ? Pourquoi les mâles ont-ils été conservés et n’y a-t-il pas de parthénogenèse ? Pour venir au secours des femmes ? De l’humanité en péril ? Car c’est bien à cela que servent les mâles, au final ! A une meilleurs adaptation et à l’évolution de l’espèce…

Imaginons un instant qu’il n’existe pas (ou plus) d’hommes.

Qu’il n’y ait (plus) que des femmes identiques (ou presque) entre elles. Tel le clonage. Les sociétés seraient très homogènes. Celles, non adaptées à l’environnement, au climat, aux maladies, auraient disparues au fur et à mesure. Les êtres humains seraient beaucoup moins nombreux. Moins nombreux et moins différents. L’humanité en serait-elle plus paisible ? En tout cas, la guerre des sexes n’aurait pas lieu d’être !

Comme disait Françoise Héritier (entendue en rediffusion sur France inter le 30/04/18), l’homme ne possède pas la capacité de la femme d’engendrer différent de lui. Et ce n’est même pas lui qui engendre l’individu du même sexe que lui. Une femme, non seulement enfante, mais elle donne la vie à de l’identique et à du différent d’elle-même. L’homme lui a toujours envié cette capacité. Et pour la maîtriser, il a choisi des femmes petites et menues qu’il pouvait dominer physiquement. Puis il a inventé des lois et des religions ! Désolée de revenir encore une fois sur cette théorie controversée, mais toute réflexion sérieuse sur la relation homme-femme m’y ramène…

Je ne dis pas que les femmes n’auraient pas de conflits entre elles. Personnellement, j’ai même toujours préféré les hommes aux femmes, pour leur psychologie simple, directe, pragmatique. 

Mais en devenant mère, je me suis rendue compte que nos cerveaux étaient vraiment différents. Sans doute du fait de nos hormones aussi. Et il est plus simple de s’organiser entre femmes, qu’entre hommes et femmes.

Et puis, la testostérone étant l’hormone de l’agressivité, un monde sans hommes serait certainement plus doux. Ce sont les hommes qui mènent et font les guerres, non…?

Qu’en serait-il de la relation aux enfants ?

(qui ne seraient évidemment que des filles). Aime-t-on davantage un être similaire à soi-même qu’un être qui possède la moitié d’un autre ?

Quand un couple se déchire et se sépare, le fait de voir, toute la vie durant, les traits du partenaire, désormais haï, dans les traits de son enfant, est-ce supportable ? Peut-on quand même encore aimer cet être qui ressemble aussi tant à l’autre… ?

Si notre enfant était un second soi-même, ne l’aimerait-on pas davantage ? S’il nous ressemblait presqu’en tout point ? 

Rq : Evidemment ,même un clonage ne donne pas une copie conforme à 100%. Il peut y avoir des mutations spontanées, d’autres provoquées par des agents mutagènes… Et puis, on connaît désormais de mieux en mieux les effets de l’épigénétique : l’environnement a une grande influence sur l’expression des gènes et sur la variabilité de leur expression.

Tout dépend alors aussi de l’amour que l’on se porte à soi-même !

Malgré tout, engendrer un autre soi, sans besoin de l’altérité, cela simplifierait bien des choses… Les femmes seraient seules responsables de leurs filles, faites à leur image. Responsables de leur survie, de leur éducation, etc.

The end…

Est-ce un hasard que Maylen’ et Kaolin’ s’entendent si bien entre femelles ? Comme deux alter egos ?

Mais Maylen’ enfante quand même d’un garçon… Rt si elle avait eu une fille ? Lui ressemblerait-il plus que le petit Phileo. Pas sûr, étant donne qu’une fille aurait aussi 50% de Felicio.

Et si elle avait eu une fille par parthénogenèse… ? Quels seraient alors leurs liens… ? Elle peut se l’imaginer… Comme elle a fantasmé être à la place d’une mère marsupiale !

Mais attention ! Le fantasme, l’imagination peuvent avoir un impact sur la réalité… Ma césarienne n’avait-elle pas était en quelque sorte préparée, voire provoquée par mes intenses réflexions sur la reproduction des kangourous ??? 

Quel impact aura ma réflexion sur la parthénogenèse ? Seul l’avenir pourra le dire…

Compétences

Posté le

5 février 2020

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