Description
Comment est née l’idée de cet ouvrage ?
DIAMOR est un livre illustré, plus particulièrement destiné aux collégiens et lycéens. J’ai souhaité proposer un livre pour les adolescents qui ne sont pas particulièrement portés sur la lecture et qui passent beaucoup de temps sur leurs écrans. Il fallait une présentation et un « produit » inédits, susceptibles de les intéresser et d’éveiller leur curiosité.
Comment est née sa mise en forme ?
Ce « conte nanotechnologique » se présente sous une forme alliant tradition et modernité.
Au fil de la conversation entre les deux protagonistes, Carmin et Délice, et des dessins qui l’illustre, on découvre une histoire dans la lignée du conte traditionnel.
Ce qui est inédit, c’est que le récit est constitué, dans son intégralité, d’un dialogue en « chat ». Le but ? Que les jeunes lecteurs aient l’impression d’être sur leur smartphone ou leur tablette. Ces « bulles », dont la couleur varie en fonction de l’interlocuteur, sont une véritable forme d’écriture, connue de tous, utilisée au quotidien par une majorité de personnes, mais encore très rare dans le milieu de l’édition.
Les illustrations, qui ont pour but de rendre l’histoire plus vivante, sont insérées dans le texte exactement comme les photos dans un « chat ».
Pourquoi ce thème ?
Les thèmes abordés allient, eux aussi, passé et avant-garde.
En premier lieu, il s’agit d’un conte des Mille et une nuits : c’est l’histoire de Carmin et Délice, entourés de leurs tigres et chevaux, entre Inde et Tibet… L’univers oriental et les traditions indiennes m’attirent depuis toujours. C’est à la fois un monde merveilleux, dépaysant, et une civilisation bien réelle, juste à notre porte. J’y raconte l’histoire d’un amour impossible. Thème éminemment universel… De plus, n’est-ce pas à l’adolescence que l’on vit bien souvent son premier chagrin d’amour ?
DIAMOR est aussi le récit de la victoire de l’amour et de la communication sur les lois inhumaines qui régissent encore tant de contrées de notre monde moderne et civilisé… Un lien entre passé, présent et avenir.
Ne sommes-nous pas dans l’ère de l’ultra-communication ? Chaque jour, la science avance et nous permet de communiquer par de nouveaux canaux. Elle découvre, de plus, que toute vie est communication : les animaux communiquent, les végétaux également, mais aussi toutes les cellules, aussi diverses soient-elles… Le second thème prépondérant de ce conte est donc la communication, bienveillante, entre humains, mais pas seulement. Étant moi-même très liée aux animaux, notamment aux chevaux et aux félins, je les ai tout naturellement introduits dans le récit.
J’ai rajouté des technologies d’anticipation, qui seront très probablement dans nos maisons dans quelques années. Le JADUTAKA est un tissu à la pointe des nanotechnologies, qui permet de communiquer mille fois mieux qu’avec nos smartphones actuels…
Le choix des images ?
Quand j’ai écrit cette histoire, je voyais les scènes dans ma tête, un peu comme lorsqu’on rêve. Ce sont ces images que j’ai soumises à Christophe Rual, afin qu’il les retranscrive le plus fidèlement possible. Grâce à une très belle collaboration, c’est ce qu’il est parvenu à faire, au delà de mes espérances. Je tiens tout particulièrement à le remercier pour son écoute et sa patience.
Les images permettent de rentrer dans l’ambiance magique de ce conte oriental (couleurs, style vestimentaire, décor…), et de ressentir la communion entre les êtres, humains et animaux… Le illustrations gardent toutefois des traits modernes, proches du manga.
Bernard –
Là aussi, il m’a fallu une 2° lecture pour découvrir le charme discret et même secret de de ce livre.
Par-delà le conte de fées oriental un peu naïf qui apparait d’abord , il y a un climat poétique (scandé et suscité par les charmants quatrains d’octosyllabes qui lancent chaque chapitre) et même une atmosphère fantastique et onirique que suggèrent les relations singulières entre les deux personnages (âmes-sœurs par-delà amour et amitié…) et entre eux et leurs animaux. Les dialogues (« chats »…),par-delà leur forme banale, ont un contenu étrange , analogue aux dialogues d’une pièce de théâtre où les personnages se parleraient sans se voir…Les dessins très réussis contribuent évidemment au charme de l’ensemble. On est dans une sorte d’ « audiovisuel »fantastique et intemporel…
D’ailleurs, la modernité des techniques évoquées (nanotechnologies…)se combine avec le thème traditionnel du « paradis perdu », de l’ « Age d’or », règne de l’amour universel entre humains , entre humains et animaux et entre animaux (félins et équidés…) devenu une « happy end ». Mais cette « happy end » n’advient , comme il se doit , qu’à travers des épreuves initiatiques douloureuses (séparation, séquestration , tortures, voyage périlleux dans le froid et la neige…) L’onirique comporte du cauchemar . Le « paradis retrouvé » passe par le tragique. C’est le thème universel des religions et mythologies que tu as su recycler de façon originale.
Si bien que les ados visés par ce livre y trouveront non seulement un divertissement mais une « leçon de vie », donnée avec légèreté et poésie .
Je me permets quand même une question marginale : le jeune Carmin n’était-il pas un peu gêné de travailler pour l’armée d’un pays totalitaire ?
Loreena –
A la vue de ce livre j’ai tout de suite compris qu’il allait être spécial. Ce conte philosophique a plusieurs degrés de compréhension auxquels l’on peut y accéder selon notre âge et notre sensibilité.
L’histoire est incroyablement menée, parsemée de magnifiques illustrations qui nous transportent dans ce monde futuriste et mystérieux.
Je sais que je ne pourrais jamais m’en séparer car il répond à tous les critères que je recherche pour un livre. D’autant plus que l’auteure détient une magie d’écriture fabuleuse..